Publié le 12.01.2023

Under The Slack Line

Interview avec le groupe AVIONS
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Actif sur la scène indie rock lyonnaise depuis plus de 10 ans, le groupe AVIONS vient nous présenter son nouvel album éponyme le vendredi 20 septembre 2023.
Cette release party est précédée d'une résidence au Marché Gare pour peaufiner un nouveau set, en vue de la tournée à venir.

En attendant de les retrouver sur la scène du KiosK, on a posé quelques questions à Luc (guitare / chant), Simon (batterie / chant) et Anthony (basse / cris), histoire de mieux faire connaissance et essayer de percer le secret de ces gentils slackers.

On connait AVIONS depuis longtemps mais on a toujours l’impression que c’est un jeune groupe, quel est votre secret ?
Luc : C’est vrai, pourtant on a démarré le groupe en 2010 ! On a eu la chance de débuter très jeunes donc on n’a pas l’air trop attaqués aujourd’hui ah ah !
Simon : C’était juste après mon bac, j’avais 18 ans et Luc 17. On a fait quelques dates et on a joué rapidement au Marché Gare pour un tremplin qui s’appelait Son Neuf. On était 2 dans le groupe, il y avait du synthé, on savait pas trop où on voulait aller.

Depuis 2012, le groupe s’est évidemment amélioré mais est resté plutôt fidèle au style de départ, qu’on pourrait qualifier de pop-punk ?
Luc : Même si on a évidemment élargi nos références, on écoute toujours à peu près les mêmes choses qu’en 2010, Weezer ou Blink 182 qu’on citait beaucoup à cette période. En vrai on écoute aussi maintenant les groupes qui ont inspiré ceux qu’on écoutait à l’époque. Mais d'autres styles ont eu aussi de l’influence sur notre musique, même si ça ne s’entend pas à la première écoute, le post-hardcore ou le métal par exemple.
Anthony : On dirait pas forcément mais on a eu une grosse période black metal !
Simon : On n’hésite moins à apporter un côté technique alors qu’au début on n’était plus dans un style je-m’en-foutiste, plus LoFi période Wavves et Black Lips.

On lit partout que le disque qui vient de sortir est votre 2e album, vous nous éclairez sur votre discographie ?
Luc : Alors... ça dépend comment on compte. Notre premier album est paru en 2012 et on a sorti pas mal d'autres trucs en complète autoprod pendant la première période d’activité de Avions.
Simon : C’est techniquement le 5e disque mais on va dire que c’est le 2e en étant accompagné par des structures (après "Loner" en 2017) notamment Teenage Hate Records depuis le précédent et maintenant Howlin’ Banana qui fait du super boulot.

L’album a été très bien accueilli par les médias et le public, j’imagine que vous êtes contents ?
Simon : Carrément, surtout qu’il s’est fait sur une longue période. Certains morceaux ont été composés juste après ‘Loner’, ensuite il y a eu le confinement.
Anthony : Et le fait d’habiter chacun dans 3 villes différentes n'a pas arrangé les choses. Mais c’est vrai qu’on a toujours des morceaux d’avance une fois un disque enregistré. D’ailleurs on jouera de nouveaux morceaux le 20 janvier au Marché Gare.
Luc : On a eu des retours super positifs. On remercie d’ailleurs Tom de Howlin’ Banana qui nous a vraiment soutenu et mis en valeur au sein de son label, ainsi que l’attachée de presse Marion Seury. Je pense aussi que la ‘scène’ a changé. Quand on a débuté il y avait peu d’intérêt pour l’indie rock 90, c’était surtout garage, 60’s, psyché ; maintenant le style qu’on a toujours apprécié semble susciter beaucoup plus d’intérêt, tant mieux.

Qu’est-ce que ça représente pour un groupe comme Avions d’avoir un accompagnement au Marché Gare et d’y faire une résidence et une release party ?
Anthony : C’est super encourageant qu’une structure comme ça nous propose ce genre de suivi. Et puis l’accueil est toujours chaleureux ici.
Simon : Contrairement à nos débuts, on est hyper preneurs d’avis extérieurs, que soit ceux du Marché Gare ou ceux du Labo du Conservatoire, qui a suivi notre résidence.
Luc : On a rarement le temps de se poser sur les aspects techniques, scéniques de notre musique donc c’est cool, ça créé une dynamique.

Des groupes avec qui vous avez joué ou que vous côtoyez dont vous avez envie de parler ?
Luc : On a joué avec un groupe de Marseille qui s’appelle Kael & les Remords, un side projet du bassiste de Pogy & les Kéfars qui est un de mes groupes français préférés. A Lyon on peut citer Irnini Mons, Johnnie Carwash.
Simon : Sur Howlin’ Banana il y a Almost Lovers qu’on adore et puis EggS qui vient de sortie un super disque et avec qui on va faire notre release party à Paris. On s’est aussi bien entendu avec Th Da Freak avec qui on a joué au Groom. On croise quand même de plus en plus de groupes avec qui on a des affinités musicales ça fait plaisir.
Anthony : On s’est aussi spécialisé malgré nous dans les premières parties de dernière minute de groupes étrangers ah ah. (Mac Demarco, Ditches, The Beths, Peach Keli Pop…)

Le morceau qui tourne en boucle sur votre platine en ce moment ?
Simon : C’est pas une nouveauté parce que c’est un groupe des années 70 très bubblegum mais en ce moment j’écoute à fond The Free Design, notamment leur titre "You Could Be Born Again".
Luc : Je vais rester dans la même époque avec la chanteuse américaine Lesley Gore, qu’on connait pour son tube "You Don’t Own Me". En ce moment j’écoute en boucle son morceau "The Old Crowd".
Anthony : Moi un peu comme d’habitude, j’écoute des démos de synthé ah ah.